5 décembre 2009

Celer


Bien des personnes pourrait réagir bêtement à l'écoute de la musique de Celer. Trop répétitive, non musicale, trop facile... la musique estampillée drone ne fait vraisemblablement pas l'unanimité dans le paysage de l'audio.

Pourtant, comment ne pas se sentir irrésistiblement attiré par ces bourdonnements harmonieux interminables, véritable passerelle émotive emplie de tristesse et pourtant démonstrative de beauté. La musique de Celer s'écoute, mais surtout se ressent. Après s'être construit une longue discographie, et malgré le décès récent d'un membre du groupe (il s'agissait d'un couple) Will assure encore la sortie de leurs travaux d'antan.

Deux des dernières sorties du groupe méritent une attention particulière, Engaged Touches et Close Proximity. Deux disques rares (ce qui est dû au nombre ultra limité de copies CD) mais qui valent très largement les recherches interminables que vous entreprendrez après la lecture de ces quelques lignes, puisque ceux sont deux sommets à montrer fièrement au piédestal du drone et de la musique ambiante.

Allez donc en écouter les extraits..
http://srasounds.com/landing/Close_Proximity.html

17 octobre 2009

Secede - Tryshasla


Exercice difficile que celui de vous parler d'une des œuvres les plus marquantes et les plus inspirées que la musique vulgairement étiquetée électronique comprend.

Originaire de Hollande tout comme le label sous lequel il signe Tryshasla et plus récemment Vega Libre, Lennard Van der Last alias Secede a commencé très tôt à composer de la musique, puisque c'est à l'âge précoce de 8 ans qu'il prend contact avec claviers & ordinateurs. On ressentira bien plus tard, en 2003, son génie à concevoir atmosphère et mélodies belles à en crever sur son premier album, Bye Bye Gridlock Traffic (Signé sur Merck qui accueil entre autres Proem & Blamstrain).
Tryshasla, sa deuxième parution sortie sur le somptueux label Sending Orbs fera grand écho dans le monde de la musique. Echo relatif mais ô combien élogieux, ce qui propulsa Secede sur la scène internationale lors de ses tournées avec notamment des premières partie pour Plaid.

Les raisons pour lesquelles Tryshasla marque les esprit sont multiples, et commencent par son incroyable capacité à faire voyager l'auditeur au travers un monde imaginaire ou la musique dessine aisément les plus beaux paysages, les plus beaux horizons. Véritable bande-son d'un univers de fantaisie absolue, Secede voulait faire de Tryshasla le dernier rêve d'un mourant s'en allant visiter le monde de Sanda. L'album commence avec le titre Hospital Requiem, qui se veut la transition idéale entre monde réel et irréel, lit d'hôpital glauque et fabuleuses contrées mystiques d'un doux monde utopique. Nous voici donc dans Sanda, solidement amarré à la terre ferme après avoir emprunté un chemin aqueux emplit d'une végétation luxuriante se promenant dans les airs. Leraine, c'est ainsi que se nomme l'endroit qui s'illustre devant nous, des ailes poussent dans le dos et l'envolée vers le ciel est douce, donnant une vue impeccable sur ce si bel endroit parsemé de faune et de flore aux couleurs d'un arc-en-ciel.


Le passage au dessus des remparts du royaume de Sanda marque le retour au sol, et l'entrée dans une foret dense et riche en couleurs. Les longues minutes de field recordings caractérisant The Realms Of Sanda permettent sans encombre de s'enfoncer à force d'imagination dans ce nouvel endroit.
Born in a Tropical Swamp (probablement le meilleur titre de l'album) marquera le retour d'une rythmique IDM envoûtante, idéal pour déssiner à nouveau le magnifique royaume de Sanda.

Cependant, ce voyage si merveilleux touche bientôt à sa fin. Friday Fall dévoilera les dernières rythmiques pour finalement laisser place à l'apaisement et le calme plus total, l'heure pour notre ami rêveur d'esquisser un dernier soupir avant de quitter Sanda, et par la même occasion le monde des vivants.

http://microsites.sendingorbs.com/so002/

27 septembre 2009

Cinnamon Chasers - Luv Deluxe



Une pincée de fantaisie accouplée à une deep house délicieuse.

3 août 2009

jj - jj n°2



C'est en fidèle lecteur de Pitchfork (lecture non sans difficultés puisque les chroniques sont en anglais, voir un anglais parfois assez académique) que je me suis penché sur ce jj n°2. Premier essai long format pour ce groupe suédois, et sur un label qui regorge de perles pop à savoir Sincerely Yours (Air France, The Tough Alliance).

Autant vous rassurer de suite, il ne s'agit pas ici de musique exclusivement réservé aux consommateurs réguliers de substances canna-biques,comme pourrait le suggérer la pochette, mais plutôt d'une pop électronique au sens (très) large.

Tout commence avec le très joyeux premier titre, Things will never be the same again, on pourrait d'abord croire à l'intro de la série Skins, mais il n'en est rien. Après une envolée au violon, jj sort sa 1er arme au travers une magnifique voix féminine, envoûtante et rêveuse (ouais, un mot qu'on voit souvent par ici..). Je me plairai beaucoup à voyager avec ce genre de musique pour bande sonore, et de voyage il est justement question avec le titre suivant, from Africa to Málaga. Ambiance plage et soleil d'été, avec une vue imprenable sur la mer et le décolleté de votre charmante voisine pendant qu'elle se délecte d'un excellent cocktail.

Changement de décor avec Ecstasy, dont l'instrumentale est une version revisitée de Lollilop de Lil Wayne. Alors bien sûr, exit les grosses berlines et bimbos pulpeuses type US, on se voit plutôt atterrir dans un club très privé, ou dans une ambiance au ralentit les verres et les rails s'enchaînent sous le regard outré de la gente féminine environnante. Ok ça parle de drogues, on croit comprendre getting high dans les paroles mais c'est pas grave, jj vient nous mettre un coup de massue sur la gueule rien qu'avec un mp3 et des haut-parleurs, et nous prouver aussi que le mot diversité fait partie de leur musique.

Il n'est pas conseillé de parler titre après titre d'un album, je ne dérogerais pas à la règle puisqu'il est désormais à vous de découvrir la suite de l'album, qui s'étale sur 9 titres pour 26 minutes seulement, de quoi mettre l'eau (et dieu sait qu'elle est bonne) à la bouche, et de prier pour que jj ne nous abandonne pas de si tôt.


9 juillet 2009

36 - Hypersona


Le monde du libre nous reserve parfois de belle surprise, et c'est le cas de Hypersona, l'album de 36. Je ne sais pas grand chose (pour ne pas dire rien) du personnage qui se cache derrière ce nombre, toujours est-il que sa musique vaut bien le détour.

Tout d'abord, il faut mentionner la petite particularité de la pièce. 36 a choisit une démarche exemplaire, consistant à mettre l'album en libre téléchargement au format mp3 320 kbps (l'idéal en terme de qualité). Une fois écouté, l'auditeur peut choisir d'acheter ou non l'album et ce au prix qu'il souhaite (aucune restrictions exceptée le prix des frais de port), surprenant n'est-ce-pas ?.

Pour en revenir au contenu de l'album, 36 développe une musique tranquille et rêveuse, aux textures douces assaisonnés de discrètes notes de piano et de xylophone. Assez homogène et s'étalant sur pas plus de 41 minutes, la pièce s'écoute aisément d'une traite et l'écoute est au final assez facile et accessible.
Mon attention s'est surtout portée sur le très bel enchainement Inside - Intercept - The Box, trois titres qui n'en forment qu'un et ou une très belle voix vient achever ces dix minutes de rêve.

En conclusion, Hypersona est le genre d'album qui s'écoute à merveille juste avant le sommeil, idéal pour les fins de soirées ou pour la recherche de calme.

http://www.3six.net/


8 juillet 2009

Dubwisee Presents : 65 Minutes Deep in Techno


Musique de nuit, minimalisme prononcé, idéal pour un after, ambiance fumante, visualiseur winamp à 4h mat.

Tracklist :

01 - Sevensol & Bender - Space Jam
02 - Ben Klock - In A While
03 - Upwellings - Trainscommin
04 - STL - Siw in a Row
05 - Andy Stott - See in me
06 - Rod Modell - Rain
07 - Remote - Splice
08 - Marko Fürstenberg - Falling Leaves
09 - Yagya - Walkman
10 - Quantec - 2082

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