17 octobre 2009

Secede - Tryshasla


Exercice difficile que celui de vous parler d'une des œuvres les plus marquantes et les plus inspirées que la musique vulgairement étiquetée électronique comprend.

Originaire de Hollande tout comme le label sous lequel il signe Tryshasla et plus récemment Vega Libre, Lennard Van der Last alias Secede a commencé très tôt à composer de la musique, puisque c'est à l'âge précoce de 8 ans qu'il prend contact avec claviers & ordinateurs. On ressentira bien plus tard, en 2003, son génie à concevoir atmosphère et mélodies belles à en crever sur son premier album, Bye Bye Gridlock Traffic (Signé sur Merck qui accueil entre autres Proem & Blamstrain).
Tryshasla, sa deuxième parution sortie sur le somptueux label Sending Orbs fera grand écho dans le monde de la musique. Echo relatif mais ô combien élogieux, ce qui propulsa Secede sur la scène internationale lors de ses tournées avec notamment des premières partie pour Plaid.

Les raisons pour lesquelles Tryshasla marque les esprit sont multiples, et commencent par son incroyable capacité à faire voyager l'auditeur au travers un monde imaginaire ou la musique dessine aisément les plus beaux paysages, les plus beaux horizons. Véritable bande-son d'un univers de fantaisie absolue, Secede voulait faire de Tryshasla le dernier rêve d'un mourant s'en allant visiter le monde de Sanda. L'album commence avec le titre Hospital Requiem, qui se veut la transition idéale entre monde réel et irréel, lit d'hôpital glauque et fabuleuses contrées mystiques d'un doux monde utopique. Nous voici donc dans Sanda, solidement amarré à la terre ferme après avoir emprunté un chemin aqueux emplit d'une végétation luxuriante se promenant dans les airs. Leraine, c'est ainsi que se nomme l'endroit qui s'illustre devant nous, des ailes poussent dans le dos et l'envolée vers le ciel est douce, donnant une vue impeccable sur ce si bel endroit parsemé de faune et de flore aux couleurs d'un arc-en-ciel.


Le passage au dessus des remparts du royaume de Sanda marque le retour au sol, et l'entrée dans une foret dense et riche en couleurs. Les longues minutes de field recordings caractérisant The Realms Of Sanda permettent sans encombre de s'enfoncer à force d'imagination dans ce nouvel endroit.
Born in a Tropical Swamp (probablement le meilleur titre de l'album) marquera le retour d'une rythmique IDM envoûtante, idéal pour déssiner à nouveau le magnifique royaume de Sanda.

Cependant, ce voyage si merveilleux touche bientôt à sa fin. Friday Fall dévoilera les dernières rythmiques pour finalement laisser place à l'apaisement et le calme plus total, l'heure pour notre ami rêveur d'esquisser un dernier soupir avant de quitter Sanda, et par la même occasion le monde des vivants.

http://microsites.sendingorbs.com/so002/